Les bobos sont trop jaloux, effrayés par la concurrence potentielle de cette armada de bombes dégoupillés qui menacent la France d'Eric Zemmour. Les Modasses, ces connasses ont repris le look barbe qui est tout de même mieux porté en collier par les ainés de nos cités. Djamel ou la vraie vie. On n'est pas dans le roman de Michel Drach, mais entre le 77 et Paris. La pauvreté et la nouvelle vie qui commence. Les escapades à Miami, Barcelone et Rio. Partout, on le regarde, on ne comprends toujours ce qui se trame. Quel est donc ce mystère, ce sourire d'innocent et ces pecs de gladiateur? Les beurs gays s'affichent.L'association Kelma se bat contre l'isolement et le racisme. – Libération. On a les Chti et leur imbattables conneries, on a Nabila, belle perle d'Orient qui préfère un jet setteur aux cheveux long à son garde du corps black WATI DOUM, non mais allo quoi! C'est l'histoire de Djamel, qui ne sera pas diffusée chez les pédés insupportables de NRJ 9. C'est l'histoire d'un pti gars hétéro qui ne s'imaginait pas qu'en mordillant son totem kabyle, les dieux de l'olympe l'auraient amené à faire un grand voyage, sur un tapis volant aux couleurs rainbow LBGT.
Dans la communauté maghrébine de France, c'est plus qu'une nouveauté. La naissance de Kelma (Parole) (1), association regroupant des homosexuels originaires du Maghreb, met fin à un tabou: celui qui concerne les gays issus de l'immigration d'Afrique du Nord, absents comme tels dans la sphère homosexuelle structurée. Dimanche soir, Kelma a supervisé sa première gay-party au Divan du Monde, dans le quartier de Pigalle. Responsable de l'association, le journaliste Fouad Zeraoui veut briser, avec une quarantaine de militants, l'étouffant isolement des gays d'origine arabe. Celui que leur vaut un entourage familial pétri par la tradition et les interdits de l'islam, mais aussi l'ostracisme à leur encontre qui peut émaner des cercles de la communauté homosexuelle française. Gay arabe beur fm. Les lettres reçues à l'association témoignent de tous ces non-dits. Dans des familles rigoristes, où la télé est coupée au moindre baiser, avouer son homosexualité semble suicidaire. Djamel, étudiant de 23 ans, a ainsi choisi l'isolement dans les études pour échapper au jugement de ses parents et «au discours antipédé de ma cité».
mise a jour en octobre et novembre 2005 consultez aussi les anciennes photos en dessous en archives
Il constate que l'homosexualité est un sujet tellement tabou dans les familles maghrébines que les habitants de sa banlieue, à l'ouest de Paris, ont du mal à accepter qu'elle peut être un facteur de risque. «Personne ne veut l'admettre encore chez moi, écrit Djamel, mais les seringues d'héroïne ne sont pas les seules causes de la contamination du sida. » Le malaise face au racisme larvé qui s'exprime dans certains cercles gays est aussi fréquemment évoqué. «On se trouve en permanence confronté à un rejet ou à la fascination exotique de notre spécificité maghrébine», explique un médecin membre de l'association, qui dit ne pas supporter «le cartésianisme et la rigidité» de la communauté homosexuelle française. Samy Lakhdar chopé par Tahar. Certains affirment se sentir «pris au piège du tout sexuel et utilitaire, avec l'image de l'Arabe inférieur... » «Etre utilisé comme objet sexuel dans une société frustrée n'est en aucun cas une forme de reconnaissance. » Kelma a commencé à s'afficher en décembre dernier lors d'un concert de Radio Beur au Zénith en réclamant un stand parmi les associations traditionnelles et en s'exprimant ouvertement sur les ondes des radios maghrébines.