«Ils étaient 15 sur elle. » La mère d'une jeune victime de proxénétisme raconte une expérience traumatisante qu'a vécue sa fille lorsqu'elle était sous l'emprise d'un gang de rue. L'adolescente a, contre son gré, été impliquée dans un gang bang, et s'est fait violer par plusieurs proxénètes. Le gang bang est une pratique courante dans l'univers des gangs de rue. Il s'agit d'un viol collectif fait par plusieurs proxénètes. « Le but? Casser la résistance des adolescentes pour qu'elles se soumettent et se prostituent », explique Denis Therriault dans son reportage. Selon la mère de famille, sa fille a ensuite été obligée de se prostituer. «Le garçon qui s'occupait d'elle, il allait chercher des clients, qui revenaient à l'appartement et choisissaient quelle fille ils voulaient. Et ils s'en allaient dans la chambre... Gang bang mere et filleuls. », explique-t-elle. « C'est un vrai cauchemar, ajoute-t-elle. Ma fille ne s'attendait pas à se faire violer et qu'on lui demande de faire de la prostitution. »
Elle avait 22 ans à cette époque et les adolescents de ce fait divers lui semblaient très proches du groupe auquel elle avait appartenu lorsqu'elle avait cet âge. Si cette dérive sexuelle a continué de l'habiter bien des années après, ce n'est pas vraiment le côté sexu Un cadre fictionnel Si ce fait divers est survenu aux Etats-Unis, Eva Husson s'est rendue compte au cours de ses recherches que d'autres événements similaires se sont déroulés ailleurs, comme à Nantes, en Allemagne, en Belgique… La cinéaste a donc volontairement situé son film dans une temporalité et une géographie fictionnelles: "Un Biarritz entièrement fantasmé; une banlieue facile à vivre et à traverser, presque un quartier périurbain. À Anglet, où il se t Contexte en adéquation avec les personnages Bang Gang (une histoire d'amour moderne) se déroule en pleine canicule et des catastrophes ferroviaires ne cessent d'émailler l'actualité. Gang bang mere et filleuls à gagner. Eva Husson a effectué ce choix pour faire en sorte que les personnages du film puissent trouver dans des circonstances extérieures un écho aux moments intenses qu'ils vivent.
La conversation se poursuit sur les thèmes de la sexualité, de transidentité et de politique. Un programme sur le ton du partage qu'incarnent bien Sophie et Valentine. « S » n°2 paraîtra le 21 janvier en kiosques. Pour découvrir ce nouveau numéro, cliquez ici.
La transmission, c'est aussi l'entraide. D'ailleurs, Sophie Davant n'hésite pas à demander conseil à ses enfants lorsqu'elle se remet en question: « Il m'arrive souvent de leur demander leur opinion sur tel ou tel choix professionnel, tel engagement. Je leur ai aussi, par le passé, demandé leur avis sur des amoureux potentiels », explique l'animatrice. Que ce soit pour Valentine ou pour son fils Nicolas, 27 ans, Sophie Davant espère leur avoir donné les armes nécessaires à leur épanouissement. La journaliste revient aussi sur les sacrifices qu'elle a faits pour assurer le futur de ses enfants: « J'ai aussi fait des choix. Caméra cachée : des hommes draguent... leur mère. Je suis restée longtemps à la météo pour pouvoir passer du temps avec eux, pendant que Pierre accumulait les expériences. Ce n'étaient pas forcément des choix très agréables à l'époque, mais je sais pourquoi je les ai faits. » L'authenticité avant tout Sophie Davant a pensé « S » comme un lieu de dialogue et d'échange. Les nombreuses interviews fleuve s'y déroulent sans artifices autour de femmes inspirantes comme Sylvie Vartan et Elisabeth Badinter.