Quant à la nouveauté de cette année, il s'agit de « l'Apothicaire » (7 cm), en vente au prix de 18 euros. Chaque pièce est unique et authentifiée par une signature sur son socle en argile. On en trouve dans les deux boutiques Marcel Carbonel, dont l'une est située à Marseille ( 47, Rue Neuve Sainte Catherine), et l'autre à Aubagne (6 rue Jeune Anacharsis), ainsi que dans des magasins comme le Comptoir religieux à Tourcoing et la boutique Georges Thuillier à Paris. Attention à ne pas confondre la maison Marcel Carbonel, spécialisée dans les santons peints à la gouache, avec les santons Claude Carbonel, de la même famille, qui fabrique des santons habillés. Les santons de Sainte-Barbe en Bretagne Céline de la Fouchardière a eu l'idée de créer des santons en puisant dans les traditions bretonnes. Voilà 11 ans qu'elle fabrique ses figurines dans son atelier à Kerity Paimpol, tout près de l'Abbaye Beauport. Ses spécialités sont les petites lavandières, les petites dames avec leurs coiffes du Tregor, les pêcheurs, les joueurs de biniou et le pardon.
Les produits que nous sélectionnons sont testés. Nous voulons que les méthodes de fabrication soient traditionnelles. C'est pourquoi nous prenons notre temps pour visionner les artisans avant de poser notre choix. Nous essayons de proposer plusieurs gammes de prix, notamment dans les santons. » Perfectionniste dans l'âme, le couple de Bouvignies va même jusqu'à recevoir ses hôtes en costume provençal. «Nous avons tous les deux du travail, mais cette journée du samedi n'est vraiment pas perçue comme du labeur pour nous. Souvent, nous organisons des portes ouvertes. C'est l'occasion de revoir nos visiteurs fidèles, mais aussi de faire attraper le virus provençal à d'autres! Le dimanche 21 décembre prochain, nous avons invité le conteur-tambourinaire de Provence, Jean Coutarel. A 16 h, à l'église de Bouvignies, il présentera son spectacle en français d'histoires, de musiques et de contes provençaux. C'est un moment joyeux qu'il ne faut manquer sous aucun prétexte. » © La Dernière Heure 2003
Le mot santon signifie "Petit Saint" en langue provençale, et désigne ces petites figurines moulées en argile, costumées ou peintes, qui décorent traditionnellement les crèches de Noël. Les santons peuvent représenter des scènes religieuses comme la Nativité, ou encore des scènes de la vie paysanne et des métiers d'antan, dans des compositions aux décors authentiques. Créés à l'origine par les habitants qui furent privés à la Révolution d'admirer les crèches dans les églises, les santons sont des spécialités artisanales de Provence. S'il existe des santonniers dans d'autres régions comme en Haute-Savoie ou en Bretagne, les plus célèbres d'entre eux sont provençaux. Voici une sélection de maisons de santons où l'on cultive ce savoir faire traditionnel dans les règles de l'art! Les Santons Richard à Aix-en-Provence La maison Richard existe depuis une cinquantaine d'années. Créée en 1968 à Aix-en-Provence, elle est très réputée parmi les collectionneurs de santons. On y fabrique des collections de trois tailles différentes (4, 7 et 9 cm), ainsi que des décors de crèches représentants la Nativité biblique, le village provençal, et des scènes de la vie villageoise comme la partie de cartes, le jeu de boules ou encore la cueillette des lavandes.
L'exposition "Santons de Provence" est accessible jusqu'au 2 février, tous les jours de 14h à 18h. Ecoutez Geneviève Jockir, bénévole au Centre Don Bosco qui était l'invitée de Philippe Lorain ce mardi matin! Et si vous souhaitez plus d'info c'est ICI
Histoire des santons La tradition de la crèche de Noël trouve son origine au Moyen Âge. Une légende tenace veut que François d'Assise, dont la mère était originaire de Tarascon, ait créé en 1223 la première crèche vivante à Greccio alors que ces scènes étaient déjà jouées depuis plusieurs siècles par des comédiens dans les mystères de la Nativité sur les parvis des églises 1. Cette « crèche vivante » a donné naissance à une tradition qui s'est perpétuée, mais les « acteurs » ont été très largement remplacés par des personnages en bois, en cire, en carton pâte, en faïence et même en verre. Les premières crèches ressemblant à celles que nous connaissons font leur apparition dans les églises au xvi e siècle 2 aux santons à Marseille au milieu du xix e siècle. La première crèche connue fut celle créée à Marseille, en 1775, par un dénommé Laurent. Elle était constituée de mannequins articulés vêtus de costumes locaux. Pour y ajouter un brin d'exotisme, le créateur y avait placé des girafes, des rennes et des hippopotames.
Mais elle écarte les statuettes de même terre qui se réfèrent à des traditions différentes: les Espagnols par exemple et leurs santons rigolards qui ne font pas rire les artisans locaux. Cette protection, qui concerne un secteur employant probablement 1 000 personnes dans des entreprises qui vont d'un seul artisan à 25 salariés, tient au succès croissant des santons. Les foires qui leur sont consacrées se multiplient à travers la France. Celle de Marseille, installée durant huit semaines sur la Canebière, reste la plus importante, avec ses quarante stands. Mais il n'est plus un village provençal qui n'en monte pas une durant les jours précédant Noël, où 90% du chiffre d'affaires sont réalisés. Des santonniers partent exposer jusqu'à Rouen, Nantes ou Paris, tandis que quelques figures célèbres de la profession, les Jouve, Escoffier, Carbonel, comme les nouveaux venus d'Art Terra avec leurs santons blancs, commencent à se faire reconnaître par les milieux de l'art. La maison Fouque, d'Aix-en- Provence, a exposé au Japon et aux Etats-Unis et se vante que le Metropolitan Museum ait acquis le fameux « coup de mistral », ce berger dont la cape semble emportée par le vent et qui nécessite quinze moules différents.