La cour se fleurit de souci Comme le front De tous ceux-ci Qui vont en rond En flageolant sur leur fémur Débilité Le long du mur Fou de clarté. Tournez, Samsons sans Dalila, Sans Philistin, Tournez bien la Meule au destin. Vaincu risible de la loi, Mouds tour à tour Ton cœur, ta foi Et ton amour! Ils vont! et leurs pauvres souliers Font un bruit sec, Humiliés, La pipe au bec. Pas un mot ou bien le cachot, Pas un soupir. Il fait si chaud Qu'on croit mourir. Poème l'autre jour que j'étais. J'en suis de ce cirque effaré, Soumis d'ailleurs Et préparé À tous malheurs. Et pourquoi si j'ai contristé Ton vœu têtu, Société, Me choierais-tu? Allons, frères, bons vieux voleurs, Doux vagabonds, Filous en fleurs, Mes chers, mes bons, Fumons philosophiquement, Promenons-nous Paisiblement: Rien faire est doux.
« Je est un autre. » Arthur R. À force de m'écrire Je me découvre un peu Je recherche l'Autre J'aperçois au loin La femme que j'ai été Je discerne ses gestes Je glisse sur ses défauts Je pénètre à l'intérieur D'une conscience évanouie J'explore son regard Comme ses nuits Je dépiste et dénude un ciel Sans réponse et sans voix Je parcours d'autres domaines J'invente mon langage Et m'évade en Poésie Retombée sur ma Terre J'y répète à voix basse Inventions et souvenirs À force de m'écrire Je me découvre un peu Et je retrouve l'Autre. Andrée Chedid, Poème inédit commandé par le Printemps des Poètes, 2008.
« Je est un autre. » Arthur R. À force de m'écrire Je me découvre un peu Je recherche l'Autre J'aperçois au loin La femme que j'ai été Je discerne ses gestes Je glisse sur ses défauts Je pénètre à l'intérieur D'une conscience évanouie J'explore son regard Comme ses nuits Je dépiste et dénude un ciel Sans réponse et sans voix Je parcours d'autres domaines J'invente mon langage Et m'évade en Poésie Retombée sur ma Terre J'y répète à voix basse Inventions et souvenirs Et je retrouve l'Autre. Andrée Chedid Poème inédit commandé par le Printemps des Poètes 2008
Toi qui portes si bien le poids de ton grand âge, Puisse-tu, retrouvant ta primitive ardeur, Avec la même force et le même courage Porter ta croix d' honneur! La vieillesse Poèmes de Agénor Altaroche Citations de Agénor Altaroche Plus sur ce poème | Voter pour ce poème | 158 votes C'est le grand jour des mascarades; Le bon public prend ses ébats, Et partout sur nos promenades Il fait cortège au mardi gras. Au froid, sur la dalle fangeuse, Grippé, culbuté, suffoqué, Il a pourtant mine joyeuse Il est masqué. (Quater. ) Voyez ce jeune homme qui brille Dans un équipage à blason. C 'est un noble fils de famille, Héritier de bonne maison. A sa glorieuse misère Pour qu'un château soit colloqué, La Cour en fait un Bélisaire... On l'a masqué. Portrait de l’autre, par Robert Gélis | @ltérité. Un tilbury se précipite... Prenez bien vos précautions; C 'est le Christ de la commandite, Et le Calvin des actions. Il éclabousse en fashionable L ' actionnaire interloqué. Aujourd 'hui, c'est un honorable... Il est masqué. Ce gros joufflu, c'est le Neptune Dont les tritons baignent Paris.