Je ne connaissais pas du tout l'existence des faits que révèle l'enquête d'Alicia et de Vargas. Je ne sais pas si l'auteur s'est appuyé sur des événements réellement arrivés. J'ai beaucoup aimé que Carlos Ruiz Zafón prenne le temps de faire une fin détaillée, de donner le plus d'explications possibles concernant ses personnages, de les montrer après les événements de 1959-1960. Il nous permet, entre autres, de découvrir Julián Carax sous un autre jour: plus posé, moins tourmenté, se consacrant beaucoup à l'écriture... J'exagère un peu quand je dis qu'il est moins tourmenté. Disons plutôt qu'il gère mieux ses peines. Il sait qu'il ne peut pas revenir sur ses erreurs, en souffre, et tente de vivre au mieux avec cette douleur. Avant de lire «Le labyrinthe des esprits», j'ai relu les trois autres tomes de la série. Le cimetière des livres oubliés, tome 4: Le labyrinthe des esprits, de Carlos Ruiz Zafón. - Conduite en état livresque. Cela m'a permis de me les remettre en tête. Pour moi, ces livres doivent se lire d'une traite. Ainsi, on appréhende mieux les différentes intrigues, et on comprend mieux les clins d'oeil qu'il y a des uns aux autres.
Enfin, je trouve dommage que personne (absolument personne) ne lui ait dit qu'en espagnol, «gue» et «que» se disent comme en français, on ne prononce pas le «u». Si on veut prononcer «Miguel» à l'espagnole, on ne dit pas «Migouel». Idem pour «Raquel», etc. Je suis toujours déçue quand j'entends un comédien faire cette erreur, parce que je trouve indispensable que la personne qui dirige les comédiens lors des enregistrements sache ce genre de choses. Le cimetière des livres oubliés. Ce n'est pas la première foi que je rencontre cela, et je suis extrêmement agacée que l'erreur ait pu être commise. On sait prononcer correctement «que» et «gue» en espagnol quand on a étudié cette langue, ne serait-ce qu'au collège. Pour information, la structure du livre n'est pas respectée: certains chapitres sont coupés en plusieurs pistes, et beaucoup d'autres sont rassemblés par trois ou quatre sur une seule piste. Acheter « Le labyrinthe des esprits » en audio sur Amazon ici ou en téléchargement audio là () Acheter « Le labyrinthe des esprits » sur Amazon
À la fin de l'ouvrage, je n'ai pu que constater que ma prédiction était juste: on n'a jamais assez des Sempere, de Fermín, et des intrigues passionnantes (qui s'entremêlent et se recoupent) créées par l'auteur. Alicia est un des personnages que nous découvrons dans ce roman. Ayant eu une enfance chaotique, elle est tourmentée, voire torturée, et a fini par se persuader (non sans qu'une certaine personne l'y pousse) qu'elle ne pourrait jamais prétendre à une vie paisible. Son caractère et son passé expliquent cela. J'ai ressenti de la compassion pour elle. Elle n'est pas toujours aimable, et se pense dangereuse pour ceux qui mènent une vie sans heurts. Au long du roman, elle n'est pourtant pas si odieuse. Certes, il lui arrive d'être revêche, et elle s'imagine entraînant ceux qui s'aventureraient à l'aimer là où la projettent ses démons intérieurs. Carlos ruiz zafon le cimetière des livres oublies tome 4 . Il lui arrive également... de tuer. Cependant, Alicia se remet souvent en question. On ne pourra s'empêcher de la comparer avec d'autres personnages du roman (que je ne citerai pas pour ne pas trop en dire) et qui sont bien plus détestables parce qu'ils prennent plaisir à dominer, rabaisser, torturer...
D'autre part, si on commence par «L'ombre du vent», on sait tout de suite ce qui est arrivé à un personnage qu'on découvre dans «Le jeu de l'ange». Je trouve cela dommage. Service presse des éditions Audiolib. La version audio que j'ai entendue a été enregistrée par Frédéric Meaux. J'apprécie toujours autant le jeu de Frédéric Meaux. Il sait très bien modifier sa voix pour certains rôles sans que cela soit exagéré. Carlos ruiz zafon le cimetière des livres oubliés tome 1 à tome. Il joue parfaitement les diverses émotions des différents personnages. Que Daniel soit désoeuvré, que Fermín fasse part de son opinion sur tel ou tel sujet, que Fernandito frétille d'aise à l'idée de participer à l'enquête, que Béa tente (de manière douce, posée, mais également amusée) de ramener le calme après une ou plusieurs remarques de Fermín, que les tortionnaires soient froids ou mielleux, la voix et le ton du comédien sont naturels, son jeu est excellent. Il semble à l'aise en toute situation, et son interprétation fait vivre chaque personnage. Je regrette seulement qu'il prononce certains noms propres en faisant un accent espagnol, ce qui, pour moi, fait moins naturel.