Agri-Mutuel > Cultures > Grandes cultures > Pourquoi remplacer le labour par du travail du sol simplifié? Académie d'agriculture de France Philippe Viaux, membre de l'Académie d'Agriculture de France le 05/11/2020 à 18:07 (©Getty Images) Pour tous les agriculteurs, le travail du sol remplit plusieurs fonctions: en premier lieu, créer un état du sol qui favorise la croissance et le développement de la culture; mais aussi, enfouir les résidus de récolte et les fertilisants ou les amendements. Enfin, maîtriser les populations d'adventices. Dans une publication "Question sur... ", l'Académie d'agriculture de France se penche sur le travail du sol simplifié: son évolution, ses intérêts et ses limites. Entre la récolte d'une culture et le semis de la culture suivante, toute une série d'opérations de travail du sol peut être réalisée: déchaumage, labour, reprise, etc. ; chacune peut être réalisée avec des matériels très divers, généralement adaptés au type de sol. Parmi ces outils, la charrue (avec versoir, et donc retournement du sol) a une place particulière: son utilisation reste très répandue, et c'est un outil symbolique de l'agriculture, même si les charrues modernes n'ont plus rien à voir avec les outils utilisés par nos ancêtres.
Le semis simplifié peut s'envisager avec des matériels classiques dans la mesure où la surface du sol est propre, nivelée et ameublie. C'est une bonne solution pour se faire la main au "non labour". - Le semis sous "Mulch" Il se caractérise par un travail du sol à très faible profondeur au-dessus de la zone de semis et un recouvrement de la graine par un mélange de terre et de matière végétale morte (Mulch). Le "mulch" est créé par un rotor ou des dents équipées de socs plus ou moins larges. - Le semis direct Son principe consiste à semer directement les graines dans un sillon ouvert par des disques ou dents. Il n'y a, le plus souvent, aucun travail du sol préalable. Dans les faits, certains outils de semis direct réalisent un travail superficiel avant semis. De même, un déchaumage superficiel améliore souvent le travail du semoir. Dans le cas où un couvert végétal est encore en place, le semis direct est de plus en plus pratiqué avec les semoirs à disques. Le maïs: une plante exigeante!
De plus, le maintien des résidus de récolte en surface et l'absence de travail du sol favorise le développement de maladies (fusarioses par exemple) et ravageurs (campagnols, limaces, …). Un broyage fin des résidus compense leur non enfouissement par une dégradation plus rapide. L'utilisation des techniques culturales simplifiées nécessite une vigilance constante à court terme, alors qu'à long terme, les effets bénéfiques sont importants notamment avec l'augmentation de la vie biologique du sol. Parmi ces techniques culturales simplifiées, on compte également le semis direct et le semis sous couvert (SCV) traité dans le levier PIC ci-contre.
Levier PIC "Pratiquer le non-labour ou techniques culturales simplifiées (TCS) en interculture" Les techniques culturales simplifiées (ou techniques sans labour: TSL) sont des techniques de simplification du travail du sol impliquant de ne pas recourir au labour. Leur pratique permet, entre autres, de lutter contre l'érosion et d'augmenter l'activité biologique du sol. Ressources associées La mise en place des TCS a des effets bénéfiques sur l'érosion du sol, participe au stockage du carbone dans le sol et améliore la qualité du sol. En effet, le sol n'étant pas ou peu perturbé mécaniquement, l'activité biologique du sol augmente tout comme sa teneur en matière organique. Par contre, le principal risque de ces techniques est la non maîtrise des adventices car, n'étant pas enfouis, les graines et rhizomes se concentrent en surface. Ainsi, pour pérenniser un désherbage efficace, la combinaison de différents leviers est essentielle: faux-semis, diversification de la rotation et alternance de familles chimiques dans la rotation et sur chaque culture.
Le constructeur norvégien améliore la sécurité lors des déplacements routiers des tracteurs attelés d'une charrue portée Kverneland. Les charrues réversibles Kverneland portées séries 2300 S, 3300 S et 3400 S de nouvelle génération bénéficient de la tête d'attelage déverrouillable pour les phases de transport. Héritée de la 2500 i-Plough, cette caractéristique leur offre la capacité de se comporter comme une remorque lors des déplacements routiers. Ces modèles pivotent autour d'un point, limitant ainsi le porte-à-faux tout en renforçant la sécurité sur la route. La charrue portée Kverneland 2300 S, disponible de trois à cinq corps, est recommandée pour des tracteurs allant jusqu'à 240 ch. La 3300 S, modèle porté de trois à six corps, s'attelle à des tracteurs d'une puissance maximale de 330 ch. Enfin, la 3400 S, pouvant travailler également en raie ou hors raie, disponible de cinq à sept corps, répond à des tracteurs de 350 ch, à chenilles ou à pneumatiques larges. Ces trois modèles de charrues bénéficient, à la commande, d'un dégagement de pointe à pointe de 85 ou 100 cm.