Mais les règles d'implantations des laboratoires restent strictes, en parallèle. Les Agences régionales de santé (ARS) veillent à ce qu'ils ne puissent s'étendre au-delà des limites de trois territoires de santé limitrophes. Tout cela sachant que la sous-traitance entre laboratoires, même s'ils sont contrôlés par un même groupe, est limitée à 15% de leurs analyses… A ce jeu, les groupes disposant d'un maillage déjà bien resserré dans l'Hexagone sont avantagés pour continuer à s'agrandir –en particulier ceux qui se sont constitués avant 2013, date-clé dans l'évolution des règles complexes de détention des laboratoires (voir p. 24). Le secteur de la biologie médicale achève sa concentration - L'AGEFI. « Un groupe ayant acquis des dizaines, voire des centaines de SEL, sur l'ensemble du territoire peut croître par le biais de ces SEL, car celles-ci peuvent réaliser des opérations de fusions-absorptions dans leur périmètre », pointe l'Autorité de la concurrence. Au-delà de continuer à puiser dans les quelques réservoirs d'acquisitions de la biologie médicale, certains groupes seraient tentés par une approche plus large de l'univers du secteur du diagnostic.
******************************************************************************************** Ce formidable catalyseur de concentration et de restructuration a-t-il provoqué l'endettement massif des laboratoires rachetés? Peut on le mesurer objectivement aujourd'hui (nombre d'acteurs, niveau d'endettement)? A-t-il entraîné la formation d'une bulle spéculative dont le témoin le plus évident est la flambée spectaculaire des prix d'achat proposés aux laboratoires de biologie médicale depuis 2017, induisant une distorsion de concurrence entre les fonds capables de lever plusieurs centaines de millions d'euros sous forme de dette et un professionnel de santé limité par son emprunt bancaire personnel? Est ce au contraire une formidable opportunité de développement économique? Marché français de la biologie médicale de la. Existe-t-il un risque de défaillance systémique, notamment en cas de remontée des taux d'intérêt ou de nouvelle crise financière? Quelles peuvent en être les conséquences en terme d'organisation sanitaire? Quels sont les choix qui s'offrent aux acteurs concernés?
Malgré plus d'un milliard d'euros de baisses cumulées de nomenclature de ses actes, elle a mis un point d'honneur à ne sacrifier, sur l'autel de la rentabilité, ni la proximité, ni la qualité des services de santé rendus quotidiennement aux 500 000 patients pris en charge dans les laboratoires. Coexistent aujourd'hui dans ce paysage d'un côté des laboratoires indépendants dirigés par des médecins et pharmaciens biologistes, et de l'autre des laboratoires détenus par des fonds d'investissement, au prix de montages juridiques complexes et parfois contraires à la législation en vigueur. Un rapport qui traite la santé comme un marché de services Dans son rapport, l'Autorité de la concurrence poursuit ainsi un objectif contraire à sa mission fondatrice en conférant par ses orientations un avantage concurrentiel aux réseaux de laboratoires financiers vis-à-vis des laboratoires indépendants et libéraux. Marché français de la biologie médicale d. La santé n'est ni un bien de consommation, ni un service comme un autre dont le seul régulateur devrait être l'économie de marché mondialisé.
« L'intelligence artificielle peut nous aider à découvrir une signature chez les patients susceptibles de développer la maladie. Et donc à faire le bon examen au bon moment ». Quant à Pfizer, il s'agit d'un accompagnement en lien avec Winco, pour le développement de biomarqueurs synthétiques afin d'améliorer le diagnostic et le suivi de l'évolution de pathologies. Dans tous ces cas de figure, le rôle de Kiro sera de valoriser l'expertise des laboratoires de biologie médicale, pour en faire profiter le plus grand nombre. Pour mener de front tous ces projets, l'entreprise marseillaise, qui compte une dizaine de salariés, doit renforcer ses effectifs. Les biologistes indépendants dénoncent les dangers de la financiarisation de la biologie médicale. « Nous aspirons à être une cinquantaine d'ici deux ans ». Une dizaine de postes sont d'ores et déjà ouverts. Une levée de fonds est par ailleurs en réflexion. « Notre objectif est de trouver les bons acteurs pour nous accompagner ». Des acteurs combinant une double expertise, alliant santé et digital. Suivez La Tribune Chaque jour dans votre newsletter, recevez l'actualité économique de votre région